Interson Protac - page 16

La protection auditive au poste de travail
A moins d’isoler complètement les sources productrices de
nuisances sonores, ce qui est plus du domaine des
techniques industrielles ou architecturales, la seule
protection valable est la protection individuelle.
Les normes de cette protection individuelle sont définies
par l’
Institut National de la Recherche et de la Sécurité
. Ces
normes sont nécessaires mais elles nous semblent
insuffisantes.
Une protection individuelle de bonne qualité nous a semblé
devoir répondre à des critères incontournables.
1 - Elle doit être permanente
Une protection portée à 50% du temps d’exposition au bruit, abaisse
son efficacité de 80%.
Cette protection doit être la moins gênante possible.
Pour cela, elle doit être légère, souple, adaptée à chaque travailleur,
en un mot,
confortable
.
Ainsi, le casque donne une excellente protection anti-bruit dans
l’absolu, mais les enquêtes auprès des Médecins du Travail
d’entreprise et d’Ingénieurs de Sécurité, montrent qu’il n’est porté
que 40% du temps réel d’exposition, d’où son efficacité pratiquement
nulle.
2 - Elle doit être sélective
La sélectivité d’un protecteur permet de laisser passer les
informations de faible intensité nécessaires à la communication, et de
filtrer les sons agressifs par leur intensité et leur fréquence. La
chambre d’atténuation progressive réalise parfaitement cette fonction
et évite une autophonie excessive par un diamètre suffisamment
important des canaux afférents.
3 - Elle doit être hygiènique
Il convient en effet d’éviter l’allergie au niveau des conduits auditifs
externes produit par l’emploi de matières inadaptées qui peuvent
provoquer une dermite du conduit auditif associant un prurit, un
érythème vésiculeux suintant et croûteux.
Il faut aussi éviter l’infection, voire la surinfection dont les germes les
plus souvent rencontrés en dehors des staphylocoques, sont le
colibacille, le pyocyanique, le proteus, sans oublier les mycoses.
Donc, il faut rejeter tous les « bouchons » en polyester, coton et
autres matériaux même d’usage unique, manipulés par des doigts au
travail plus ou moins propres, imprégnés de matériaux irritants qui
entretiennent macération et facteurs modifiant la résistance du
stratum cornéum du conduit.
4 - Elle doit être durable dans le temps
Il faut éliminer les protections en acrylique (
Méthylméthacrylate ou uréthane diméthacrylate
) qui continuent
leur polymérisation dans l’oreille en se mixant avec les sécrétions des conduits auditifs.
Une étude réalisée par le Département de Dermatologie de l’Hôpital de Solno en Suède a montré que 70%
des patients avaient une réaction positive aux tests avec des embouts chargés en monomère résiduel non
traité, qui réalisent ainsi une toxicité pour le conduit auditif externe.
Il faut aussi éliminer les silicones de réticulation à froid
qui eux aussi continuent la réticulation dans les
conduits et entraînent des conséquences identiques aux acryliques. Ils finissent l’un et l’autre par se durcir
et se rétrécir, rendant ainsi peu performantes les protections.
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